Le site des familles Filet et apparentées;  Association "La Gens Filet"

banniere

www.filet.org/FilGens/Filhet/GilbertFilhet II

Gilbert FILHET

seigneur de la Curée et de la Roche Turpin.
Chevalier du Saint Esprit.

Un instant surnomé le "Duglescin du Bourbonnais"(1)


Fils de Gilbert FILHET
Né   en 1556             Décédé 03 septembre 1633

Marié avec Madeleine SPIFAME,
et en 1621 avec Jeanne HENNEQUIN .

Sans enfant

Gilbert FILHET, deuxième du nom, seigneur de la Curée et de la Roche Turpin. Voir.
Il aura huit ans, lors de l'assassinat de son père, Gilbert. Quel est l'oncle, capitaine de chevaux-légers, qui l'a pris en charge et l'a initié au combat en luttant contre les Huguenots. Ceux avec qui était son père et qui lui causera sa mort.

Malgré une vie très agitée, il décédera paisiblement de vieillesse à l'age de soixante dix-huit ans.

La revue de Paris, le dit apprécié par Henri III. Comment est ce possible puisqu'il avait trois ans à la mort de ce roi en 1559 ? Et pourquoi le dit-elle originaire du Périgord?

Par Henri IV, bien sûr, au vu des nombreuses batailles livrées dont il faisait partie de la garde rapprochée. En 1590, à trente quatre ans, il était capitaine de la cavalerie légère puis en 1591, capitaine de la compagnie des chevaux-légers de la garde.

Voir les pages
en 1589 à Tours
en 1590 à Dreux
en 1590 à Pontoise
en 1591 à Noyon

Claude de Létouf Sirot raconte dans ses mémoires :

La bataille de Cros-Rolland se gagna le même jour que la bataille d'Ivry le 14 mars 1590 Henri IV contre Mayenne à la tête des ligueurs.

La victoire de la bataille d'Ivry où l'escadron du comte d'Auvergne fit merveille: un gentilhomme du Bourbonnais, Gilbert Filhet de La Curée, commandait une compagnie qui en faisait partie. Ce brave s'avance de dix pas et s'élance à toute bride sur un régiment de reîtres que soutient le régiment wallon du comte d'Egmont : Reîtres et Wallons mordent la poussière. Filhet de La Salle, frère de La Curée, fut tué dans cette terrible charge. La Curée est le Du Guesclin du Bourbonnais.

En 1594, il sera blessé deux fois dans l'affaire du grand convoi . Voir un extrait du livre de l'histoire de la ville de Laon .

Louis XIII, le nommera "Chevalier du Saint-Esprit" en 1619, et maître de camp général de la cavalerie.

Râblé, la tête droite, les cheveux rejetés en arrière, figure ovale, barbe en pointe, moustaches retroussées, le front large et haut, coupé, au milieu, par un pli accusant un caractère de ténacité ardente, des lèvres avançant de cette moue dédaigneuse de quelqu'un qui ne craint pas grand chose, il offrait assez bien le type de l'officier de cavalerie déterminé. Dans ses yeux clairs et gais, sous sa mine souriante et alerte, il y avait aussi beaucoup d'insouciance. C'était un bon compagnon, d'excellente humeur, prêt à partir au moindre commandement et à exécuter un ordre sans discuter.

réf "La revue de Paris" 1911. source Gallica

Dans les archives de la société archéologique de Touraine, on le voit commander à Laurent Norieulx dit d'Aussone, maitre armurier:

"Trois harnois de guerre complets, fournis de tassettes, de casques et d' espaulettières, de menottes. le devant d'iceulx à l'espreuve de barquebuze et le derrière à l'espreuve de la pistolle. Le tout moyennant le prix de quatre vingt huit écus d'or.

Il est cité dans une correspondance lors des batailles avec le Roi Henri IV avant sa blessure à Aumale en 1595 Réf Gallica. Lire le récit de la bataille de Fontaine-Française le 05 juin 1595 Réf Gallica

Voir la page Chevalier du saint Esprit pour connaitre ses état de service avec l'énumération des différentes batailles auxquelles il a participé.

« Il se surpassa encore le 5 juin 1595 pendant le siège de la citadelle de Dijon et l'affaire de Fontaine-Françoise en combattant sous les yeux du roi et en s'exposant à de si grands périls que, sans Sa Majesté, il y eût perdu la vie » : il combattît dans cette action sans armure et mal monté. Une voix qu'il reconnut pour celle de Henri IV, lui cria: Garde, Curé! (1), dans le temps qu'un des ennemis était prêt à lui passer son épée à travers le corps : la Curée se retourna aussitôt et tua celui qui le menaçait. Après l'action, Gilbert Filhet vint trouver le roi qui était encore à cheval et lui accolant la cuisse, lui dit : « Sire, il fait bon avoir un maître qui vous ressemble, car il sauve la vie pour le moins une fois à ses serviteurs: j ' ai reçu aujourd'hui deux fois cette grâce de votre Majesté, l'une en ce que j ' ai participé au salut général, et la seconde, quand il vous a plu de me crier : Garde, la Curée ! » « Voilà, lui répondit le roi, comme j'aime la conservation de mes bons serviteurs ». « Au siège d'Amiens par les Espagnols (1597), la Curée demanda au roi avec instance qu'il lui permit d'aller reconnaître l'ennemi, en faisant souvenir Sa Majesté que les Espagnols étaient rentrés quatre fois en France, et que toutes les quatre fois il les avait attaqués et battus le premier. Henri IV lui répondit: « M. le Curé, ne vous mettes point en colère, » et il le lui permit (i). La Curée se fit remarquer dans cette occasion par sa bravoure et par la belle retraite qu'il fit devant cette armée, campée à Bétancourt, à quatre lieues d'Amiens. Il disait pourtant ensuite là-dessus que lorsque trois ou quatre cents hommes se retirent ainsi devant une armée entière, c'est la faute seule de cette armée s'ils ne sont pas défaits. C'était un homme intrépide. Il s'enfonça au milieu des ennemis, un jour que son bras engourdi par son pistolet, ne lui permettait pas de se servir de ses armes. » Il se distingua encore dans plusieurs autres occasions avant la mort de Henri IV : il servit avec autant de distinction et de zèle Louis XIII pendant les campagnes de 1621 et de 1622 : en 1627, au siège de la Rochelle, il exerça la charge de maréchal de camp et il ne s'en démit que pour la Trémouille.

Il est le seul témoin, le 16 juin 1602, au chateau de Fontainebleau, lors du dernier entretien entre Henri IV et le maréchal de Biron, dont il est dit un de ses amis. En fin de journée, ledit Biron sera arreté. Condamné pour trahison, il sera décapité le 31 juillet 1602. (réf henri IV de JP Babelon.)

Il est nomé "Maréchal de camp en 1621". La charge de Capitaine Lieutenant de la compagnie des chevaux legers de la garde ayant été achetée par Louis XIII en personne pour en revétir Mr de Brantes frère du conétable de Luynes.

« M. de la Curée était un des plus renommés officiers des troupes, « dit le Père Daniel [Histoire de la milice française, t. II, p. 200).

Il meurt à Paris en 1633 à 78 ans. sans enfants réf Gallica
Une confusion dans les sources le dit second mari de Madeleine Spifame (+14/01/1621) mais aussi second mari de Marguerite de Lyon veuve de Jean III.
Il épouse ensuite Jeanne Hennequin . Jeanne se remarie le 4 aout 1636 avec Gabriel d'Aramberg chlr baron des Ousches. Sur un procès concernant la succession de Gilbert Fillet de la Curée, chevalier des ordres du roi, maistre de camp de sa cavalerie légère, Gilbert ayant par ses testaments et codicille du 21 juillet 1627 et du 1er juillet 1630, légué à Antoine Vialart ses biens meubles, diverses sommes et son hôtel à Paris, Esther et Judith Fillet de la Curée, ses soeurs et héritières présomptives, soutenant que Vialart n'était qu'un fidé-commissaire pour le compte de Jeanne Hennequin, veuve de Gilbert. La consultation mentionne le contrat de mariage de Gilbert de la curée avec Jeanne Hennequin du 8 mai 1621 et la donation réciproque des deux époux du 21 juin 1624.

1 - Par Claude de Létouf Sirot


Accueil Site Sommaire
Jean - Louis  Filet  / Copyrignt © filet.org 2002 /  01/07/2012